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Chiens attachés...la bêtise n'excuse pas la cruauté

Chiens attachés...la bêtise n'excuse pas la cruauté

CHARLEVILLE-MEZIERES (Ardennes) Sans aller jusqu'à des tortures volontaires et sadiques, des maîtres sans coeur ni scrupules attachent ou détiennent leurs chiens dans des conditions abominables… qui peuvent les envoyer devant un tribunal.

Exemple d'un chien dans une commune des Crêtes pré-ardennaises (visible de la route) dont les conditions d'attache sont répréhensibles par la loi… surtout en plein hiver ! EST-CE l'approche des élections qui électrise le débat public ?

En tout cas, les associations de protection animale n'ont jamais été aussi promptes à vouloir médiatiser leurs actions.
Deux enquêtrices officiellement mandatées, Dominique H. pour la Fondation Assistance aux Animaux, et Françoise R. pour la Fondation Brigitte Bardot, viennent de nous alerter à propos de cas de maltraitance qu'elles ont constatés sur des chiens à l'attache.

Ce ne sont pas des animaux frappés et/ou privés de nourriture mais simplement des chiens qui sont attachés dans des conditions que la loi peut assimiler à des mauvais traitements envers les animaux si une plainte est déposée.

Parfois, il arrive que ces pauvres bêtes cumulent les deux, c'est-à-dire qu'elles soient attachées dans des conditions insensées (collier trop serré, chaîne trop courte…) et à la fois victimes de coups, mais les deux enquêtrices voudraient surtout faire passer le message à ces maîtres qui s'estiment irréprochables dès lors qu'ils remplissent régulièrement la gamelle de leur souffre-douleur.

Dominique H. et Françoise R. ont souhaité ne pas communiquer leurs patronymes pour éviter les injures ou les menaces au téléphone. Elles reconnaissent que leurs enquêtes sont difficiles à mener.
La première parle d'une femelle terre-neuve dans un village de la Vallée de la Semoy, qui n'avait jamais été détachée. C'est grâce à une pétition des voisins, excédés par les aboiements incessants de la chienne, que son sort a fini par s'améliorer. L'animal attaché était visible de la route. La déléguée de la Fondation Assistance aux Animaux a dû faire
appel à la gendarmerie pour faire enlever la chienne. Le maître a été condamné à 1 000 euros d'amende et 400 euros de dommages et intérêts à verser à la SPA qui était partie civile.


La liberté l'a tué
Autre cas, celui d'un dogue argentin qui était attaché à un radiateur… tellement court que la pauvre bête ne pouvait même pas s'allonger correctement. Remuant la queue de manière réflexe comme le font tous les chiens, le dogue se la cognait sans arrêt contre le radiateur et avait fini par l'entamer jusqu'à l'os !
Une voisine qui avait eu l'occasion d'entrer dans le logis des maîtres du dogue a finalement pris la décision de signaler la situation. La plainte est encours. Le chien a été retiré de chez ses tortionnaires et placé dans une famille où il n'était plus attaché… Mais il est rapidement mort d'une crise cardiaque parce qu'il n'avait jamais été habitué à être libre de ses mouvements ! La liberté l'a tué. « J'espère qu'il est mort de bonheur », soupire l'enquêtrice.


Sa collègue, pour sa part, a eu affaire au cas d'une femelle rottweiller que ses maîtres habitant dans un appartement HLM de la Ronde Couture enfermaient dans un placard.
L'animal était maigre à faire peur. La Fondation Bardot a porté plainte. Après un passage par la fourrière, la chienne a pu être placée dans une famille. Le cas va être jugé incessamment.
L'infraction de mauvais traitements envers un animal domestique est punissable au titre de l'article R. 654-1 du Code pénal.

www.lunion.presse.fr/article/faits-divers/chiens-attaches-la-betise-nexcuse-pas-la-cruaute

Article de L'Union Champagne Ardenne Picardie, L'Ardennais.